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Le SEMCODA fait des économies sur le dos de nos seniors !

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Alors que les premiers occupants des Jardins de Carrel vont être installés par la SEMCODA dans quelques jours, début mars, les élus et les habitants de la commune de Mionnay ne décolèrent pas ! Ce n’est pas une résidence seniors qui est commercialisée par la SEMCODA, mais bien une résidence intergénérationnelle sans service.

La raison d’un tel changement ? La SEMCODA fait des économies sur le bien-être des seniors pour combler son déficit budgétaire.

Les courriers, les rendez-vous, les pétitions… la SEMCODA ne souhaite pas prendre en considération la voix des Mionnezans et ne veut pas en démordre : l’intégralité des résidences seniors deviendront intergénérationnelles d’ici 2024, et Mionnay ne sera pas une exception !

Mais exception, il devra pourtant y avoir car la SEMCODA ne peut pas aller à l’encontre des règles du Plan Local d’Urbanisme (PLU), dont le maire en est le garant sur sa commune. En effet, alors que le PLU autorise la construction d’un bâtiment de 15 mètres de hauteur maximum pour les résidences seniors, la règle qui s’applique aux résidences intergénérationnelles est celle des constructions classiques de logement, dont la hauteur maximale ne doit pas dépasser 12 mètres. Or, le bâtiment dépasse largement ces 12 mètres de haut, et sa transformation en résidence intergénérationnelle le rend donc incompatible avec le PLU de Mionnay.

De plus, le tènement sur lequel se situe la résidence a été destiné à la construction d’une résidence seniors, et non d’un immeuble. Les règles d’urbanisme s’appliquant à tous, la SEMCODA ne peut pas les contourner à sa guise !

Un sentiment de tromperie

Historiquement, la commune de Mionnay a toujours apprécié travailler avec la SEMCODA, et cela s’est avéré à chaque fois positif. C’est donc en toute confiance que les élus ont collaboré avec ce gestionnaire de logements locatifs pour le projet d’implantation d’une résidence seniors sur la commune. Ces différents échanges ont abouti sur l’obtention d’un premier permis de construire pour une résidence séniors le 27 mars 2018, avec la pose de la première pierre une année plus tard.

C’est lorsque la SEMCODA a commencé à parler d’une transformation du projet initial que la confiance a commencé à s’effriter. Tout en sachant que la résidence seniors serait transformée en résidence intergénérationnelle, une demande de permis de construire modificatif a été déposée en 2020, mais en conservant comme objet de la demande une résidence seniors. La commune n’ayant aucun écrit de la SEMCODA actant la transformation du bâtiment en résidence intergénérationnelle, elle a été dans l’obligation d’accorder ce PC modificatif le 26 octobre 2020.

Ce n’est qu’après avoir obtenu ce PC modificatif que la SEMCODA a signifié par mail, début novembre 2020, sa volonté de transformer le projet en résidence intergénérationnelle.

Au constat de ces faits et en accord avec les recours amiables émis par des riverains sur le PC modificatif, le maire a retiré ce PC modificatif le 19 janvier 2021, pour cause d’incompatibilité de ce nouveau projet avec le PLU de la commune.

Comment se douter de la tournure prise par ce projet de résidence seniors quand l’interlocuteur est la SEMCODA, un partenaire qui se dit de confiance pour les communes ?

Le 1er vice-président de la SEMCODA a présenté sa démission !

Henri Cormorèche, maire de Mionnay, mais aussi conseiller départemental et 1er vice-président de la SEMCODA, aura pourtant essayé à plusieurs reprises de trouver un accord amiable avec la SEMCODA. Malheureusement, ces échanges se sont avérés vains et stériles.

Trop, c’est trop ! Face à l’oreille sourde de la SEMCODA sur ce projet, et au constat que d’autres résidences dites seniors sont encore en projet dans d’autres communes, Henri Cormorèche n’a pas pu retenir sa colère et a porté sa démission à la connaissance du président de la SEMCODA Romain Daubié, jeudi 18 février.

C’est une chose de faire des économies, mais c’en est une autre de tromper les communes et de s’enrichir sur le dos des seniors !

Espérons que cette démission fasse échos dans le département et mobilise les autres communes impactées par ce changement de destination des résidences seniors, imposé par la SEMCODA de manière unilatérale.